Émeraude, or et turquoise à perte de vue : de Marahau à Takaka s’entend le Parc National d’Abel Tasman. Bordé par une des Great Walks*, il ne peut être traversé de part en part qu’à pied, à vélo ou encore par la mer. Un véritable poumon de nature, loin de tout tumulte. Ici, les cascades s’achèvent dans les vagues salées, là les rochers trônent au milieu d’une plage de sable fin. Sur une crique, les otaries se prélassent, près d’une autre les dauphins viennent jouer. La nature est reine et l’Homme ne peut que s’en émerveiller.

Serpentant à travers un bush des plus fourni, le sentier évolue sous un ciel de verdure. Tantôt la végétation s’amenuise offrant un panorama époustouflant sur des baies en demi-lune dorées. Tantôt, lianes et fougères se stoppent net, toutes racines dans le sable et le chemin, passant alors de la pénombre à la lumière éclatante, termine sa course sur la plage.  Le bois flotté abandonné par le ressac apporte un relief surprenant à ses immenses étendues d’or jaune. À chaque extrémité, les vagues éclatent sur les rocs dégringolés depuis bien longtemps des falaises. En face, les azurs, clair du ciel et sombre de la mer, se joignent pour ne faire qu’un à l’horizon.

Un véritable paradis sur terre… malheureusement bien trop fréquenté. Vélos et randonneurs se bousculent sur l’étroit sentier. Le moteur des bateaux navette , en constant va et viens d’une baie à l’autre, déversant des flots de touristes en simple escale, bourdonne en permanence. Rares seront les chanceux qui parviendront à jouir seuls de ce décor idyllique, notamment pendant la saison estivale. Mais comment blâmer ce tourisme de masse ? Tout le monde veut sa part de bonheur, son instant d’émerveillement face aux baies dorées tant acclamées.

 

 

* Plus belles randonnées du pays à effectuer sur plusieurs jours avec nuitées en hut.

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