Petite ville du centre de l’île du nord de Nouvelle-Zélande, Rotorua est le berceau national de la culture maorie. Visites commentées, musée, attractions familiales, mais aussi et surtout des geysers, des piscines de boue et de chaudes vapeurs de souffre à tous les coins de rue. Les attraits ne manquent pas à Rotorua ; ainsi le tourisme local comme international s’y est largement développé.

Construire une ville sur le cratère d’un volcan ? Quelle drôle d’idée ! Et pourtant, c’est le défi qu’ont relevé les Maoris lorsqu’ils ont formé la cité de Rotorua. Les geysers s’élançant jusqu’à 50 mètres de haut font partie du quotidien et toutes les ressources offertes par la nature ont été mises à contribution dans la vie de tous les jours. La vapeur émise par cette eau souffrée bouillonnante permettait, par exemple, de cuire les aliments. Ainsi le Hangi buffet traditionnel maori naît d’une lente cuisson sous des braises naturellement maintenues au chaud.

Les bienfaits de ces eaux chaudes, comme de ces piscines de boue bouillonnantes, sont reconnues depuis 1878. Selon la légende, un prêtre irlandais aurait guéri de sa douloureuse arthrite après avoir pris des bains de boue à Rotorua. Après ce séjour, il aurait ainsi pu rejoindre, à pied, sa maison, à Tauranga, soit gravir plus de 65km. La ville a alors été internationalement reconnue comme cité thermale. Aujourd’hui, la boue bénéfique de Rotorua est vendue en pot pour une utilisation cosmétique (rajeunissement de la peau, soins du corps et du visage…) dans toute la Nouvelle-Zélande comme dans de nombreux autres pays.

 

Bon le seul petit inconvénient dans l’histoire c’est que le souffre… ça pue ! Un sympathique petit arôme d’œuf pourri accompagne donc les habitants au quotidien, du centre-ville aux abords du lac en passant par les collines alentour.

 

The must to do

Les activités touristiques, ce n’est pas forcément ce qui attire le plus les backpakers, ces voyageurs nomades à la recherche de nature et de liberté. Mais c’est parfois incontournable. Notamment à Rotorua où les richesses naturelles comme culturelles se monnayent régulièrement malheureusement.

Plusieurs reconstitutions de village Maoris invitent à découvrir les coutumes, les modes de vie, les traditions ancestrales… À Te Puia par exemple, la visite guidée permet d’apercevoir le plus haut geyser de la ville (jusqu’à 50m de haut), une piscine de boue, la reconstitution d’un marae (espace sacré situé devant la maison commune du village, Whare Nui). Une école d’artisanat est également implantée sur les lieux permettant d’apercevoir les jeunes sculpteurs de jade ou de bois à l’œuvre. Le tour s’achève par une cérémonie faite de danses et de chants traditionnels (dont le fameux Haka évidemment !) et d’un repas, le Hangi.

Ces villages, bien que très touristiques, tentent de revaloriser la culture Moari et sa langue le Te Reo peu à peu abandonnée après la colonisation anglaise. Dans les années 1950 à 1970, les Néo-Zélandais se sont quasiment fondus dans leur nouvelle culture adoptant pour la grande majorité l’anglais comme unique langue. Le gouvernement s’est donc mobilisé pour réintroduire sa culture native. Ainsi, depuis 1987 le Maori est une langue officielle du pays au même titre que l’anglais. Les écoles enseignent de nouveau Te reo dès le plus jeune âge et la culture maorie s’étudie dans les universités de tout le pays.

Impossible de visiter la ville au plus grand nombre de geysers de Nouvelle-Zélande (voir du monde, derrière Yellowstone aux U.SA, l’Islande ou la Russie) sans parcourir ses piscines aux couleurs saturées d’acides, ses roches fumantes de souffre et ses grondantes explosions de vapeurs. Malheureusement, il faut payer pour apercevoir les endroits les plus impressionnants, comme à Wai-O-Tapu Thermal Wonderland. Un sentier sans difficulté, d’une durée totale d’environ 90min, entraîne les visiteurs de lac en lac et de vapeurs d’acides en vapeurs d’acides dans un paysage quasi lunaire. Selon le composant de l’eau, celle-ci apparaîtra alors rouge (fer), jaune (du souffre), rose (manganèse) ou encore avec des bulles (dioxyde de carbone). Une impressionnante variété de couleurs qu’offre la nature.

 

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