Avez-vous déjà tenté d’écrire avec la main gauche (ou la droite pour les gauchers évidemment) ? Forcément, comme tout le monde. La main tremblote, le trait n’est pas sûr, le cerveau en est tout embrouillé. Bref, c’est le retour à la maternelle. Le niveau zéro de la calligraphie ! Eh bien maintenant, imaginez le chamboulement complet : conduire à gauche, marcher à gauche, fermer les verrous par la gauche… que l’on soit piéton ou automobiliste, c’est le monde à l’envers !
« Keep left ». Les panneaux routiers rappellent régulièrement aux conducteurs la particularité locale. Une sorte de mea-culpa : « oui, on sait, on fait partie des rares endroits sur terre où la conduite est à gauche » ! Ronds-points, céder le passage… Heureusement, l’habitude est vite prise. Après avoir englouti quelques kilomètres sur les larges voies néo-zélandaises, la main gauche passe les vitesses, toute seule et la droite s’habitue à enclencher les clignotants. Bon parfois, avant de tourner à un carrefour, ce sont les essuie-glaces qui s’activent. Pur réflexe !
A pied, c’est autre chose. Savez-vous de quel côté regarder avant de traverser ? Personne ne se pose la question en temps normal. Et là, … zut, mauvais côté ! Une petite frayeur, et ça repart. D’autant plus qu’en Nouvelle-Zélande, pour changer de chaussée, il faut s’armer de patience : pas (ou très peu) de passages piétons et encore moins de véhicules s’arrêtant cordialement à la vue d’une personne.
Depuis les trottoirs des villes jusqu’aux sentiers de randonnées, la coutume locale voudrait que les promeneurs tiennent leur gauche. Logique. Avec les Kiwis, habitués, tout se passe bien. Mais avec les touristes, c’est une autre histoire. Espagnols, allemands, français, chinois, brésiliens, anglais… toutes les nationalités se mêlent au cœur de ce pays des plus attractif. Comme tous ne prennent pas le pli, c’est hésitations et bousculades à gogo !
Enfin, on s’habitue à tout. Peut-être faudra-t-il se lever du pied gauche, ici, pour s’assurer une belle journée !