Se lancer dans un voyage d’un an, en van, dans un nouveau pays, situé aux extrapoles du sien, ne se fait pas à la légère. Les règles, les droits, les questions administratives, l’organisation du budget… tant d’interrogations se posent, pouvant finalement freiner les plus motivés. Quelques conseils pour commencer un premier voyage, le cœur et l’esprit léger !
# 1 – La Préparation
Si acheter ses billets d’avion tombe sous le sens, d’autres démarches demandent un peu de recherche et surtout plus de temps. Premièrement, pour entrer en Nouvelle-Zélande, il faut non seulement un Passeport valable (ce qui peut déjà prendre plus de 2 mois), mais également un Visa. Celui-ci va dépendre de la durée et du type de séjour souhaité (tous les renseignements ici). En règle générale, la demande est rapidement acceptée puisqu’il n’y a pas, pour le moment, de limitation sur les entrées dans le pays comme il peut y en avoir au Canada par exemple. Comptez de 24h à une semaine (sauf cas particulier dû à des voyages antérieurs) pour un accord en ligne.
Il n’y a pas de doutes, le meilleur moyen de découvrir la Nouvelle-Zélande, s’est d’en parcourir les vastes étendues aux paysages contrastés. Pour cela, il faut être véhiculé, certes, mais surtout avoir le droit de rouler ! La demande du permis de conduire international, indispensable, se montre la plus lente : les procédures d’envoi et de retour se font par la poste et le traitement peu prendre plus de deux mois alors… patience. Ce n’est pas obligatoire, mais vivement conseillé : s’assurer pour son road trip ! Plusieurs compagnies proposent des assurances adaptées aux voyageurs (comme Chapka Assurance, peu chère et complète) et notamment aux longs séjours comme dans le cas d’un visa vacances-travail d’un an.
Papiers en main, il n’y a plus qu’à faire les bagages. Enfin, ce n’est pas une mince affaire. Un an, quatre saisons, dans un pays où la météo change toutes les heures il faut tout prévoir : plages et glaciers, randonnées sur les sommets et balade en ville, sans pour autant avoir 40kg sur le dos. À noter qu’une valise rigide à roulette c’est bien pratique dans l’aéroport, mais une fois installé dans le van c’est tout de suite plus gênant…
# 2 – Le van de ses rêves…
… ou s’en approchant ! Dans ce pays, les offres de van sont nombreuses, mais les voyageurs encore bien plus. Annonces, mails, annonces, mails, visites sur visites, quelle course pour trouver sa perle rare ! Rapidité et ténacité sont essentielles dans cette quête. Une recherche qu’il vaut d’ailleurs mieux avoir amorcée avant le départ. La plupart du temps, les vans seront déjà vendu avant d’avoir touché le sol néo-zélandais, mais cela donne au moins un aperçu des différents modèles, des tarifs pour la période, des possibilités de rangements, etc. Car une fois sur place, il n’y a pas le temps de la réflexion ! Heureusement, à Auckland – et dans quelques autres villes – des Car fairs, sortes de marchés d’une matinée durant laquelle les particuliers revendent leurs véhicules, sont organisés chaque semaine. On y déambule dans les allées, on observe les prix et c’est là, parmi tant d’autres, que se cache la perle rare. Celui qui, construit avec amour, on le sait, partagera notre quotidien à merveille. Quand on l’a vu, on ne le lâche plus. Pas la peine d’envisager de négocier, si le prix ne convient pas il ira parfaitement aux suivants.
Plus de souvenirs et de conseils de voyage sont échangés que de papiers entre les anciens et les nouveaux acquéreurs. En Nouvelle-Zélande, les démarches administratives sont d’une facilité stupéfiante. Autour d’un bon repas chacun signe sa partie du document ( les formulaires MR13A et MR13B ), d’abord récupéré puis ensuite déposé à la poste du coin. En 5min, on ressort avec un bout de papier bleu à son nom et c’est parti pour l’aventure sur les routes !
Petit conseil : ce n’est pas obligatoire, mais assurer son véhicule reste un gage de sécurité pour le voyage. Ce van étant à la fois moyen de locomotion et maison contenant tout ce que l’on possède de précieux, mieux vaut le préserver au maximum ! CCM Assurance propose en plus une assurance dépannage partout dans le pays avec relogement si besoin.
# 3 – le Kiwi compte pour dépenser sans frais !
Les cartes bleues sont internationales, mais les frais bancaires aussi. Pour éviter de devoir payer autant sa banque française que ses kiwis, mieux vaut ouvrir un compte néo-zélandais. Une fois encore, c’est à La Poste que l’on trouve son bonheur (d’autres banques proposent également ce service aux étrangers, mais la Kiwi Bank reste la moins problématique). Dans des quartiers un peu moins fréquentés du centre-ville, il est aisé d’obtenir un rendez-vous pour le lendemain ou au maximum dans les 7 jours à venir. Une fois dans le bureau avec en main : une pièce d’identité, son numéro fiscal français et une adresse néo-zélandaise, le tour est joué en 10min top chrono. La carte bancaire est délivrée dans l’instant, il n’y a plus qu’à choisir son code et surtout bien à le retenir ! Bon là, grande interrogation : « une adresse en Nouvelle-Zélande quand on vit dans un van c’est complexe »… pas tant que ça. Les centres de backpakeurs, les auberges de jeunesse et même les hôtes Airbnb sympathiques fourniront ce précieux document aux nouveaux arrivants. Un sésame plutôt douteux, soi-disant gage de sécurité pour les banquiers… Enfin pas sûr qu’ils retrouvent la trace de leurs clients dans une banlieue d’Auckland six mois après leur départ en van !
Petite astuce : l’application TransferWise permet de faire des virements depuis le compte français vers le Néo-Zélandais à moindres frais. Le fonctionnement correspond à celui d’un paiement par CB fait à soi-même et l’argent est versé dans les deux jours ou moins.
# 4 – Travailler en toute légalité
En Nouvelle-Zélande, les impôts sont prélevés à la source depuis déjà bien longtemps. Chaque individu doit posséder un numéro IRD personnel, délivré par l’état. Ce document est absolument obligatoire pour obtenir un emploi en Nouvelle-Zélande. Ceux qui ont opté pour un visa vacances-travail (PVT) doivent en faire la demande. Pour cela rien de plus simple, une fois le compte en banque ouvert, il ne reste plus qu’à en faire la démarche en ligne. Le numéro peut être renvoyé, au choix, par courrier ou directement par mail en moins d’une semaine.
# 5 – Téléphoner sans se ruiner
WhatsApp, Messenger, Skype, les moyens ne manquent pas pour contacter ses proches gratuitement… enfin faut-il encore avoir un accès à internet. L’objectif du voyage n’étant pas de rester bloqué dans les villes à côté du Mc Do ou dans la bibliothèque locale, mais plutôt de partir à l’aventure dans les contrées lointaines aux paysages magnifiques, là, les free-wifi ne suffisent pas. Pour les utilisateurs irréguliers d’internet, la solution d’un routeur portable est idéale (ex : celui proposé par Transatel Datasim). Un investissement au départ dans l’appareil puis une recharge ponctuelle de la carte Sim dès que le besoin se fait sentir. Le tour est joué pour un wifi embarqué de 3Go ! Le principal avantage de ce routeur, notamment pour les nomades qui prévoient de parcourir plusieurs états, est que cette carte Sim est internationale, se connectant automatiquement au réseau téléphonique du pays concerné.
Maintenant pour les utilisateurs ultra-fréquents, la meilleure solution se trouve chez Free. S’abonner au forfait à 19,99€ donne droit aux appels, sms et mms illimités depuis la Nouvelle-Zélande vers la France, mais aussi et surtout à 25Go d’Internet par mois. En 3G seulement, bien sûr, la 4G ici c’est aussi rare que d’apercevoir un kiwi (l’animal pas le fruit!) à l’état naturel ! Il faut déjà être satisfait d’avoir quelques barres de réseaux et ne pas en demander trop.
# 6 – Les Applis indispensables
Pour parvenir à tenir son budget, tous les conseils sont bons à prendre, notamment ceux des autres voyageurs. L’application CamperMate contient tous les bons plans nécessaires à la vie quotidienne des conducteurs de vans : douches, campings gratuits, stations de vidange, wifi, bibliothèques, distributeurs, lieux à visiter… Les utilisateurs y laissent des commentaires précieux dans la grande majorité des cas.
Si Google Map remplit parfaitement son rôle de GPS, Mapsme permet d’apercevoir des routes plus petites (souvent des « gravel road ») et même les sentiers de randonnées. De plus, en téléchargeant les cartes, elles fonctionneront hors ligne. Attention, parfois, son itinéraire le plus rapide consiste à traverser une forêt perdue sur un chemin à peine fréquentable coupant un ruisseau… Méfiance !
Enfin, lors d’un voyage en van, l’une des dépenses les plus régulières et dispendieuses, reste l’essence. En Nouvelle-Zélande, les prix à la pompe varient énormément d’une ville à l’autre, et même d’une station à l’autre (pourtant installée en face !). Consulter Gaspy avant chaque plein permet de localiser la station la moins chère aux alentours.
Maintenant il n’y a plus qu’à se lancer … que l’aventure commence !