L’escale à Te Anau ne dure pas : promenade au bord du lac et bonne nuit de sommeil pour être d’attaque dès le lever du soleil. Le ciel étoilé se dissipe peu à peu lorsque le van s’engage sur la route du fjord, encore tout embué. Impossible de savoir à l’avance à quoi s’attendre la première fois.

Au fur et à mesure des kilomètres, le paysage se métamorphose. La vallée verte des grasses herbes s’évase progressivement pour former une immense plaine où circulent d’incalculables filaments d’eau. Sous les nappes de brumes qui peinent à s’élever en cette fraîche matinée, des lacs se forment. Sombres et immobiles, ils reflètent leur royaume comme des miroirs. Après avoir serpenté un temps, la route se poursuit entre des montagnes de plus en plus resserrées. Lorsqu’on relève la tête, les cimes enneigées brillent dans le ciel azur. Partout des lignes d’eau dégringolent depuis les sommets pour rejoindre le creux de la vallée et la route.

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