Souvent délaissée par les visiteurs, Christchruch – où Otautahi en maori – est la 3ème plus grande ville de Nouvelle-Zélande. Située sur une zone sismique très active, au bord de l’océan Pacifique, au centre de la région Canterbury – comme de l’île du Sud d’ailleurs – cette ville est en constante évolution. Un véritable mélange entre passé et présent.

Au cœur du vieux Christchurch

Les divers tremblements de terre subits par Christchurch – notamment celui de 2011, le plus meurtrier de Nouvelle-Zélande depuis 1931 – ont laissé des traces indélébiles. Débris de bâtiments par endroit, échafaudages et reconstructions à d’autres, la cité conserve les stigmates de ces séismes répétitifs.

Si la ville est étendue, son hyper-centre se condense sur quelques rues où sont érigées les plus belles architectures. Le Canterbury Museum et ses trésors historiques ou le Centre d’Art contrastent avec le moderne Art  Gallery quelques mètres plus loin sur Worcester Boulevard. Une rue qui s’achève face à la magnifique Cathédrale de Christchurch, tristement ravagée par les tremblements de terre.

Christchurch, c’est aussi une ville paisible traversée par la rivière Avon. Le long de celle-ci, nombreux sont les squares et parcs, tel le Victoria Square, où ombrage feuillu, bancs et fontaines en font de petits havres de paix au cœur de la cité. Mais le véritable poumon de la ville, c’est son immense jardin botanique. Il suffit de quitter les anciens bâtiments du centre ancien et de franchir la rivière pour se retrouver dans un magnifique jardin d’Éden fait de larges pelouses, de cascades, d’arbres centenaires et de lacs. Grandes serres aux plantes exotiques et jardins d’hiver complètent le tableau, devenu lieux de promenade incontournable des visiteurs comme des locaux.

Le charme et l’insolite

A Christchurch, au fil de sa déambulation dans les nombreuses rues du centre, il est possible de tomber sur des surprises plus ou moins étonnantes ! Bien sûr, nombreux sont les Memorial, racontant avec émotions les événements passés et meurtriers qu’a connus la ville. Les attentats de 2019 s’ajoutent d’ailleurs au lot avec une longue allée fleurie et colorée à proximité de jardin botanique. Après une observation de la grande Cathédrale défigurée au cœur de sa place, il ne faut pas manquer une escale face à la Turanga Central Library. Ici trônent deux énormes fauteuils et un immense banc fait en … herbe ! Personne ne résiste à l’envie de s’y asseoir confortablement pour se sentir si chétif dans ses gros bras verts !

Le street-art ne manque pas au détour des rues de la cité aux racines anglaises. Ses marchés de produits frais locaux sont fameux et renommés dans toute la région. Ses festivals nombreux tout au long de l’année et ses plages très appréciées pour une promenade hivernale ou un bain de soleil en été. On y croise aussi un adorable tramway. Enfin, les gourmets seront satisfaits d’une halte sur Oxford Terrace : les restaurants offrant une agréable vue sur la rivière Avon sont légion. Le petit plus ? Une cuisine fusion Mexique-Japon savoureuse et originale.

La Péninsule de Banks

La péninsule de Banks, bras de terre quittant Christchurch pour l’océan, dessine un cercle quasi parfait au milieu de l’océan. Cette physionomie particulière est le résultat de l’éruption de deux super volcans sortis du fond de la mer il y a près de 11 millions d’années. Les montagnes culminant à 1500 m d’altitude se sont peu à peu solidarisées au continent grâce à l’érosion des Alpes du Sud formant le Canterbury. Les deux principaux cratères ont donné naissance aux ports d’Akaroa et de Lyttelton, bien abrités du froid ou du vent grâce à ce relief particulier.

Pour la petite histoire, Akaroa est la plus ancienne ville du Canterbury, âgée de près de deux siècles. D’abord occupée par les Maoris, elle symbolise  l’échec de la colonisation française en Nouvelle-Zélande. Le capitaine Jean-François Langlois achète cette terre pour une bouchée de pain, rentre en France pour entériner et organiser l’implantation française au bout du monde et revient… trop tard ! Le traité de Waitangi, faisant de la Nouvelle-Zélande une terre anglaise, vient d’être signé. Des traces d’une implantation françaises perdurent pourtant encore aujourd’hui, à Akaroa. Rue Jolie, Restaurant Ratatouille… les noms des ruelles et des bistrots revendiquent encore aujourd’hui l’histoire de la péninsule.

Deux réserves marines baignent cette avancée de terre devenue lieu très touristique où circulent des centaines de bateaux, en saison, pour partir à la rencontre des dauphins et des baleines. Les randonnées sont également nombreuses, sur les hauteurs, permettant d’admirer des vues incroyables sur les entrelacs de terre et de mer, de verts et de bleus intenses.

EnglishFrench