Un climat tropical, un peu de pluie – mais pas trop -, une douce brise rafraîchissante toute l’année. Telle est la recette du bonheur selon les mangues ! Installés à Bowen depuis 1880, les gros fruits charnus ont fait de Bowen, petite ville du Queensland, une capitale. La capitale de la mangue ! En guise d’ombrage dans les jardins privés, au bord des plages ou sur des kilomètres de terrains agricoles, les manguiers et leurs larges feuilles vertes sont partout.

 

Aujourd’hui, les mangues « Kensigton Pride » de Bowen représentent pas moins de 80% de la production australienne.  Nul doute, voilà le meilleur endroit pour découvrir les secrets de ce fruit si coloré.

Si elle est exportée et consommée partout dans le monde, la mangue offre pourtant toute sa saveur, juste récoltée et dégustée à l’ombre du manguier. Ainsi, les habitants de Bowen, professionnel ou non, ne manquent pas de vendre (voir même de donner) leur trop-plein de fruits sur les bords des routes. Installés dans la ville depuis près de 20 ans, P. et S. ont eu une idée novatrice : utiliser la mangue pour en faire des sorbets frais, savoureux, naturels et 100% fruits. Un véritable succès que les touristes comme locaux s’arrachent tous les samedis sur le marché d’Airlie Beach.

Récolte de la mangue

Pendant la saison de récolte, les backpakeurs sont nombreux à faire escale à Bowen. L’occasion de travailler dur, sous un soleil de plomb, pour gagner un peu d’argent. P et S font appel à ces jeunes voyageurs pleins d’énergie pour partir en quête de tonnes de mangues.

Quelques particuliers leur ouvrent les portes de leur jardin pour venir y récolter les (trop) nombreux fruits qu’ils ne vont pas consommer. C’est donc au point du jour, lorsque la chaleur intense de l’été tropical n’est pas encore levée, que les 4×4 se garent entre les arbres. Munis de perches à crochet, les plus costauds s’attaquent aux fruits en hauteur. Un fort à-coup permet de faire tomber le lourd fruit encore vert. À la main, il faut attraper les fruits à hauteurs d’homme. Mais attention, la mangue est un fruit plutôt fourbe ! Mieux vaut le manipuler avec précaution. En effet, son jus, acide, peut provoquer des irritations de la peau ou encore des brûlures dans les yeux. Il faut donc connaître le bon geste : prendre le fruit à pleine main et le casser de sa branche en pliant face à soi (et non vers soi) pour ne pas recevoir le jus expulsé dans la poire !  Gare aux vols des mangues tombées de l’arbre, une reçue sur la tête et c’est le coquard assuré !

De la découpe au congélateur

Les caisses sont pleines à craquer, il est temps de rentrer se mettre aux fourneaux. Déjà ? Non bien sûr. P. et S. ont mis en place un roulement. Les mangues récoltées patientent et finissent de mûrir tranquillement à l’ombre. Tous les jours, il suffit de récupérer les « prêtes à découper » devenue plus oranges et surtout légèrement molles au toucher.

Dans la cuisine, chaque chose à sa place. À quatre devant la grande table en inox, les travailleurs se mettent en binôme : deux ouvrent la mangue, séparant les deux « oreilles » du noyau, les deux autres, munis d’une grosse cuillère, vont prélever la chair dans les « oreilles ». Enfin, la chaire, pesée par tranche de 5kg termine sa course dans des bacs en plastique direction le congélateur. Et voilà, c’est prêt (enfin presque) !

 

Sorbets 100% naturels

À la maison, comme sur les marchés, P et S fonctionnent de la même manière. La chaire de mangue encore congelée est insérée dans le hachoir pour ressortir en fine purée bien colorée. Posés sur une petite balance, les gobelets attendent de recevoir le sorbet toujours en même quantité. Et hop, c’est prêt à être dégusté. Voilà un sorbet à la mangue bien frais et 100% fruit, dans lequel absolument rien n’est ajouté. Un véritable régal … enfin pour ceux qui aiment la mangue !

 

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